2008年4月12日 星期六

世界报再说蓝衣人

Les "hommes en bleu", gardiens musclés de la flamme
LE MONDE 11.04.08 15h07

Avec leurs uniformes bleu et blanc, les "gardiens de la flamme" chinois se sont fait remarquer à Londres, à Paris et à San Francisco, par un zèle qui a suscité quelques grincements de dents. A San Francisco, ce sont eux qui ont prestement arraché la flamme des mains de Majora Carter, l'une des participantes du relais, qui avait tiré de sa manche un petit drapeau tibétain. A Londres, l'ex-champion olympique Sebastian Coe les a traités de "voyous". A Paris, David Douillet, qui s'est vu déposséder de la torche par l'un d'entre eux, les a assimilés à des robots. Selon la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, ces Chinois "ont pris les décisions concernant la flamme", comme "l'abriter dans le bus" ou "faire des arrêts qui n'étaient pas prévus", la police française se bornant à "fournir l'assistance technique" autour de la "bulle de sécurité".

Pendant plusieurs heures, tout au long du parcours olympique dans les rues de la capitale, les policiers français les ont côtoyés... sans se parler. "Ils ne nous ont pas adressé une seule fois la parole", affirme un policier qui était sur place. La préfecture de police de Paris, responsable du dispositif de sécurité, confirme : "Ils ne parlaient ni l'anglais ni le français."

Interrogée sur ces hommes aux lunettes noires bien visibles autour de la flamme, la préfecture se dit dans l'incapacité de décrire ces "partenaires" d'un jour ni d'en faire le décompte précis : 20, peut-être 25.

Pas de liste, aucune identité fournie : "On ne sait pas qui ils étaient", reconnaît-on dans l'entourage du préfet, Michel Gaudin, "peut-être des militaires". "Ils étaient bien entraînés", souligne le policier. Alors qu'en théorie ces escorteurs chinois devaient se relayer deux par deux à côté de la flamme pendant que les autres attendraient dans le bus, dans la pratique, une dizaine étaient en permanence autour de la flamme sans que les policiers français aient été avertis.

En réalité, ces gardes du corps spéciaux sont détachés de la Police armée du peuple (PAP). L'unité d'élite, créée en août 2007, se compose d'une équipe formée pour opérer à l'étranger (30 personnes), et d'une autre destinée à protéger la section chinoise du parcours de la flamme (40 personnes). La PAP (Wujing) est une force paramilitaire qui dépend du ministère de la défense et de celui de la sécurité publique. Sa mission : protéger bâtiments officiels, missions diplomatiques et frontières, et surtout agir comme force de sécurité intérieure.

COMMANDOS SPÉCIAUX

La plupart des commandos spéciaux chinois, par exemple pour les opérations antiterroristes, sont formés de "Wujing". C'est la PAP qui est intervenue à Lhassa. Lors d'un déplacement dans les parties tibétaines du Sichuan, on a pu constater combien les forces paramilitaires étaient omniprésentes.

A Daofu, dans la préfecture de Ganzi, où des troubles ont éclaté en mars, un Tibétain qui s'était trompé d'étage dans un hôtel nous a raconté être tombé sur les forces spéciales : "C'était l'étage d'un commando d'élite, celui où ils doivent tous être très grands et très beaux pour être recrutés." Toute ressemblance avec les "hommes en bleu" est bien évidemment... fortuite.

Isabelle Mandraud et Brice Pedroletti (à Pékin)
Article paru dans l'édition du 12.04.08.

关于蓝衣人:

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