2008年4月12日 星期六

Reuters : La flamme olympique traverse Buenos Aires sans accrocs

BUENOS AIRES (Reuters) - La flamme olympique, dont le passage a provoqué ailleurs de virulentes manifestations antichinoises, a traversé Buenos Aires sous bonne escorte vendredi, sans même être atteinte par quelques ballons d'eau.

Le relais qui s'est déroulé sans blocage dans les rues et sur les quais de la capitale argentine contrastait avec les débordements observés à Londres, Paris et San Francisco, où des militants s'en étaient pris à la flamme que les organisateurs avaient dû éteindre ou mettre à l'abri.

La flamme, qui effectue un tour du monde en prévision des Jeux olympiques de Pékin en août, a été la cible de mouvements de protestation visant la politique de la Chine, en particulier la répression qui s'est abattue le mois dernier sur le Tibet.

À Buenos Aires, la plus grande foule s'est formée pour voir la torche passer devant l'obélisque monumental de la ville. Les enthousiastes qui prenaient des photos avec des téléphones portables dépassaient en nombre les militants antichinois.

"Nous sommes vraiment heureux d'y être arrivés", a confié à Reuters avec soulagement Francisco Irrarrazabal, secrétaire adjoint aux sports de la ville, alors que le relais s'achevait.

La police s'est appliquée à séparer de petits groupes de manifestants pro et antichinois devant le palais présidentiel et en d'autres points de l'itinéraire de 13,8 km suivi par la flamme.

Carlos Espinosa, médaillé olympique en voile et premier des 80 porteurs, s'était élancé à 14h36 (17h36 GMT) tandis que des manifestants de tendances opposées se rassemblaient devant le palais présidentiel et dans un parc du centre-ville. Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement pour les contenir.

Après un premier relais le long du Rio de La Plata, la flamme a descendu le fleuve jusqu'aux dock de Puerto Madero.

VIOLENCE EXCLUE

Des gardes chinois vêtus de bleu ont couru en formation serrée autour de chaque porteur de la flamme, entourés par des véhicules tout terrain de la police eux-mêmes appuyés par un convoi de motards.

"Ce n'est pas la Chine qui organise les Jeux, c'est le Parti communiste, pour montrer un pays harmonieux, pour dire que tous les Chinois sont heureux, qu'ils respectent les droits de l'homme, mais c'est exactement le contraire", a lancé un manifestant nommé Alberto Peralta.

"Bien entendu, nous ne pouvons pas ignorer contre quoi manifestent ces gens. C'est une question à laquelle il faut faire face, mais nous ne pouvons pas la laisser noyer ce rassemblement qui concerne le sport", a déclaré la joueuse de tennis Gabriela Sabatini avant de se voir remettre la flamme pour le dernier tronçon du relais de Buenos Aires.

Certains militants argentins avaient promis des "actions surprise" mais en excluant tout recours à la violence.

Quelque 1.500 garde-côtes, 1.200 policiers et 3.000 employés des services municipaux étaient mobilisés sur le parcours de la flamme.

Après Buenos Aires, la flamme est attendue ce week-end en Tanzanie, son unique étape africaine, où la Kenyane Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la Paix 2004, a renoncé à la porter pour protester contre les violations des droits de l'homme au Tibet.

Au Japon, les autorités ont annoncé que le soin de protéger la torche olympique lors de son passage, le 26 avril, à Nagano, site des Jeux d'hiver de 1998, relèverait des seules compétences de la police nipponne.

"Il ne faudra pas bafouer le principe selon lequel c'est à la police japonaise de maintenir l'ordre chez elle", a déclaré à l'agence de presse Kyodo un responsable de la police nationale, Shinya Izumi.

En Australie, le Premier ministre Kevin Rudd a fait savoir qu'il incomberait à son pays, et non à la Chine, d'assurer la protection de la torche lors de sa venue sur l'île-continent.


avec Cesar Illiano et Kevin Gray,
version française Henri-Pierre André, Jean-Loup Fiévet et Philippe Bas-Rabérin

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