2008年4月11日 星期五

老佛爷法国发言人与世界报网友聊天

Chat
"Un dialogue entre la Chine et le dalaï-lama doit être la condition de la participation des pays aux JO"

LEMONDE.FR 07.04.08 14h02 • Mis à jour le 11.04.08 17h56


Dans un "chat" au Monde.fr, Matthieu Ricard, l'interprète français du dalaï-lama, rappelle que le chef spirituel des Tibétains ne demande pas le boycott de la cérémonie des Jeux de Pékin.

Marie-Claire : Bonjour (et tachi délé). Selon vos informations, quel a été le facteur déclenchant des émeutes de Lhassa ? Confirmez-vous la version officielle chinoise selon laquelle des moines tibétains auraient agressé des commerçants chinois ?

Matthieu Ricard : Il y a plusieurs raisons : la proximité des JO, qui a fait penser aux gens que c'était une chance unique de faire entendre leur voix au monde, car après, il n'y a aucun moyen de pression. D'autre part, beaucoup de Tibétains ont perdu leur travail à la suite de l'afflux d'immigrants chinois, à cause du train. C'est l'accentuation de la sédentarisation forcée des nomades, l'intensification de la rééducation patriotique dans les monastères. Tout cela a augmenté le mécontentement et déclenché les émeutes.

Le premier aspect, ce sont des laïques qui ont été rejoints par quelques moines et qui se sont promenés avec un drapeau tibétain dans Lhassa le 10 mars au matin. Ensuite, les manifestations se sont accentuées jusqu'au 14. Ce sont de jeunes Tibétains qui ont mis le feu à des boutiques, il y a eu cinq ou six morts parmi les Chinois. Cela s'est passé dans le quartier central de Lhassa. Bien qu'il y ait eu 10 000 policiers, ils ne sont pas intervenus le 14, et on soupçonne que c'était pour laisser la situation s'envenimer et justifier leur répression.

Mais le 14 dans l'après-midi, dans des quartiers périphériques de Lhassa, le quartier de Drapchi et Karma Gonsar, loin des témoins occidentaux, la police a tiré à balles réelles et il y a eu 67 morts ce jour-là. En tout, à ce jour, nous avons les noms de 192 morts tibétains et 2 300 arrestations confirmées de personnes qui maintenant ont disparu.

Jopaselu : Quelle est la position exacte du gouvernement tibétain en exil sur l'indépendance ou l'autonomie du Tibet, mais aussi sur le boycott de la cérémonie d'ouverture des JO (et non le boycott des Jeux) ?

Matthieu Ricard : Le dalaï-lama a dit d'innombrables fois que quel que soit le passé, même si le Tibet, du point de vue du droit international, est une nation occupée, du fait que le Tibet a été coupé de la mer et peu développé, on pouvait voir un aspect positif des choses à ne plus demander l'indépendance. Et comme Deng Xiao Ping l'a dit, mis à part l'indépendance, tout pouvait être discuté avec le dalaï-lama. Sur cette base, celui-ci a dit : renonçons à l'indépendance et discutons d'une autonomie dans laquelle les Tibétains pourraient gérer leurs affaires intérieures (éducation, culture, religion), et laisseraient au gouvernement central les affaires extérieures et la défense.

L'étape suivante serait que le Tibet soit une zone de paix entre les grandes puissances de l'Asie. Le dalaï-lama a toujours dit qu'il fallait un engagement positif avec la Chine, qu'il n'était pas en faveur du boycott, qu'il fallait s'ouvrir à la Chine en espérant qu'elle allait se libéraliser.

Cela dit, il a dit qu'on ne pouvait pas reprocher aux gens de manifester leur indignation devant la tragédie qui, de nouveau, a affecté le Tibet, mais que lui ne demandait pas le boycott. Ce qui semble plus constructif, ce serait de dire : oui, nous participerons aux Jeux et à l'ouverture, à condition que vous entamiez un dialogue avec le dalaï-lama avant les Jeux.

Barbie : Que pensez-vous des derniers événements sur le parcours de la flamme olympique ?

Matthieu Ricard : Il a dit qu'on ne pouvait pas reprocher aux gens de manifester leur indignation devant la répression qui a lieu au Tibet. Je pense que vu le très peu de moyens que l'on a de faire pression sur la Chine, elle ferait ce qu'elle veut si l'on ne manifestait pas. C'est un moyen d'accentuer la pression sur la Chine, pour lui montrer qu'elle ne peut pas s'en tirer comme ça avec tous ces massacres.

Kimphan3 : Le dalaï-lama va-t-il rencontrer le président Sarkozy ?

Matthieu Ricard : On ne sait pas encore.

Cathy : Française, en Chine depuis vingt-deux ans, à Pékin depuis six ans, je vis très librement dans cette ville. Les JO, ici, nous les attendons avec beaucoup d'enthousiasme, résidents étrangers et locaux. Alors oui, les Tibétains ont certainement des problèmes dans leur pays qu'est la Chine, mais l'occasion est trop belle d'empêcher de se dérouler à Pékin une fête attendue des Chinois, qui le méritent grandement. Pourquoi maintenant ? Les droits de l'homme, c'est d'abord de donner aux hommes le droit de vivre décemment.

Matthieu Ricard : J'ai sous les yeux un témoignage de deux dissidents chinois qui viennent d'être arrêtés, qui fait état de tout ce qui s'est passé derrière le rideau pour la préparation des Jeux. Il fait état de plus d'un million de personnes déplacées, de quarante-trois types de personnes qui ne sont pas autorisées à participer aux Jeux.

Exemple : quelqu'un qui devait participer aux Jeux pour personnes handicapées a été disqualifié parce qu'il avait perdu ses jambes à Tiananmen. Il y a eu de très nombreuses violences contre des gens qui refusaient de quitter leur maison. Et un journaliste, Xu Zerong, a été condamné à treize ans de prison pour avoir divulgué certaines de ces informations.

J'ai sous les yeux un document de cinq pages qui détaille toutes les violences, tous les abus organisés pour que cette parade des JO puisse se faire. Il y a un coût humain considérable et qui n'est pas digne de ce que représenterait l'idéal olympique.

Finalement, l'argument pour donner les JO à la Chine, c'était que ça allait l'aider dans son mouvement d'ouverture vers le monde, et non pas simplement flatter un sentiment nationaliste. Mais malheureusement, dans cette obsession de contrôler 100 % de la situation, cela a donné lieu à ces répressions au Tibet.

François M : Que répondez-vous sur le fond aux critiques d'un Jean-Louis Mélenchon, par exemple, qui souligne l'absence de tout projet démocratique dans l'autonomisation culturelle revendiquée du Tibet ?

Matthieu Ricard : Il faudrait qu'il s'informe un peu. Le dalaï-lama a imposé le système démocratique dans le gouvernement en exil. Il a limogé son cabinet il y a quelques années et dit qu'il fallait des élections. Il y a un Parlement élu, un premier ministre tibétain en exil.

Il a dit maintes fois que si le Tibet recouvrait sa liberté, ce serait un gouvernement laïque, démocratique, avec séparation complète de la religion et de l'Etat.

Et que dans un tel système, lui ne pourrait avoir aucun rôle politique ni appartenir à aucun parti, que le vieux Tibet avait bien sûr des aspects féodaux, qu'évidemment s'il avait été un pays libre, il se serait modernisé et démocratisé, et qu'il n'y a pas un seul Tibétain qui songerait maintenant à revenir en arrière.

Le dalaï-lama prône principalement ce qu'il appelle l'éthique séculière : promouvoir les valeurs humaines. Il a toujours déconseillé aux Occidentaux de se convertir au bouddhisme. Il préfère promouvoir les valeurs humaines. Un des seuls livres qu'il a vraiment écrits lui-même s'appelle Ethique pour le prochain millénaire, c'est un livre d'éthique laïque.

Donc l'engouement pour le dalaï-lama, à mon sens, est justement pour quelqu'un qui est la voix pour la tolérance et l'ouverture aux autres formes de pensée.

Laurent : Y a-t-il des contacts non officiels entre le dalaï-lama et des responsables chinois ?

Matthieu Ricard : Il y a eu sept rencontres semi-officielles entre eux depuis cinq ans, qui n'ont strictement rien apporté, aucun bénéfice pour le Tibet.

Ce qui semble indiquer que les Chinois n'ont pas la moindre intention de modifier la façon dont ils traitent les Tibétains et la façon dont ils s'adressent au dalaï-lama.

Jean-Louis P. : Ne pensez-vous pas que les Chinois, dans leur grande majorité, ont l'impression qu'on cherche à les humilier et à gâcher une fête sportive qu'ils ont durement préparée ?

Matthieu Ricard : C'est exact, mais c'est principalement dû à la façon dont sont présentées les informations dans les médias chinois, où l'on donne l'impression que le soulèvement qui se produit encore en ce moment dans toutes les régions du Tibet serait en réalité le fait de quelques voyous tibétains qui auraient des pensées racistes à l'encontre des Chinois. Alors que c'est en fait un acte de désespoir à la suite de cinquante ans d'oppression qui ne se relâche pas, et dont la nature est complètement inconnue du peuple chinois.

Du fait qu'il y a un contrôle des médias qui n'existe pratiquement nulle part ailleurs dans le monde, ce que confirment tous les correspondants de presse qui vivent en Chine.

Tabacoyron : Tashi Delek, Matthieu Ricard ! Ne faut-il pas craindre une répression accrue de la part des Chinois sitôt les Jeux et les projecteurs du monde entier passés ?

Matthieu Ricard : Oui, c'est possible. D'ailleurs, maintenant déjà, les deux cents Tibétains qui sont morts savaient très bien à quoi ils s'exposaient, mais ils ont décidé de prendre ces risques graves pour attirer l'attention du monde, en espérant que quelque chose de positif pourrait suivre dans l'établissement d'un dialogue ou un progrès vers la résolution du conflit. C'est un choix qu'ils ont fait en connaissant les conséquences très graves auxquelles ils s'exposaient. C'est pour cela qu'il faut d'autant plus soutenir leur combat.

franck : Ne serait-il pas temps que les grands de ce monde acceptent de recevoir officiellement le dalaï-lama au regard de la situation actuelle de l'homme au Tibet ou dans certains provinces de la Chine ?

Matthieu Ricard : On commence à le faire. Le président Bush, Angela Merkel, Gordon Brown vont le recevoir. Le chancelier autrichien l'a reçu.

Kim : D'où vient l'argent du dalaï-lama ?

Matthieu Ricard : Il n'y en a pas beaucoup, pour commencer. Un ministre du gouvernement en exil doit gagner 300 euros par mois, 30 % du budget du gouvernement sont consacrés à l'éducation. Cela vient de contributions des réfugiés tibétains hors du Tibet – ils sont 150 000 – et de dons qui sont faits non pas au dalaï-lama personnellement, parce qu'il n'en accepte pas, mais au gouvernement en exil, aux écoles, etc.

Nicolas : Comment résoudre le problème de la succession du dalaï-lama, tout en gardant une légitimité vis-à-vis des Tibétains, de la communauté internationale et du gouvernement central chinois ?

Matthieu Ricard : Le dalaï-lama a toujours dit que si les institutions devaient être maintenues, cela dépendait uniquement des souhaits du peuple tibétain. Donc, selon leurs souhaits, l'institution pourrait continuer ou pas, et se poursuivre de la même manière ou d'une nouvelle manière.

La nouvelle manière pourrait être l'élection d'un dalaï-lama, un peu comme le pape, ou qu'il soit désigné de son vivant.

Mais il a clairement dit que si l'on suivait le système traditionnel, ce qu'on appelle le mécanisme de réincarnation – ce qui signifie que c'est lui qui serait chargé du processus –, il ne se réincarnerait pas dans un Tibet occupé. Cela n'aurait pas de sens.

adélaïde : Pourriez-vous lui succéder ?

Matthieu Ricard : C'est la plus grosse blague que j'aie jamais entendue.

scoubidou : Que peut-on faire concrètement pour soutenir le Tibet ? L'action non violente prônée par le dalaï-lama ?

Matthieu Ricard : Ce qui a été fait jusqu'à maintenant : faire valoir nos sentiments au public, auprès de nos députés, qui relaient au gouvernement. Et je crois que le peuple français s'est beaucoup manifesté, ce qui a joué un grand rôle dans la mobilisation des forces gouvernementales.

Boney : Comment ouvrir les yeux du peuple chinois sur cette situation au Tibet ?

Matthieu Ricard : Malheureusement, il faudrait qu'il y ait un minimum d'accès à l'information, ce qui n'est absolument pas le cas en Chine. D'autre part, le peuple n'est pas motivé à essayer de savoir. Il écoute ce qu'on lui dit. Tant qu'il n'y aura pas une libéralisation de l'information, cela ne risque pas de changer.

Cela dit, il y a des intellectuels chinois qui sont beaucoup plus ouverts et qui ont une attitude tout à fait positive vis-à-vis du Tibet. Il y a aussi de très nombreux bouddhistes chinois qui voyagent maintenant au Tibet et établissent des liens personnels avec des bouddhistes tibétains.

Changchub : A-t-on des nouvelles du panchen-lama ? (le panchen-lama est le second personnage de la hiérarchie du bouddhisme tibétain)

Matthieu Ricard : Aucune. On ne sait pas s'il est en vie. Je rappelle que c'est un autre personnage très important au Tibet. Sa réincarnation a été reconnue il y a une douzaine d'années. Il avait 7 ans, il a été immédiatement arrêté ainsi que sa famille, emmené en Chine. Et depuis, aucune nouvelle. Les Chinois disent qu'il va bien, mais on n'a aucun moyen de le vérifier.

berget_daniel : Existe-t-il des partis ou mouvements politiques non religieux au Tibet ?

Matthieu Ricard : Au Tibet, il n'y a pas de parti politique, comme il n'y en a pas en Chine, à part le Parti communiste. Et dans l'exil, il y a un système démocratique, et il y a cinquante députés de diverses tendances qui ont été élus pour constituer cette assemblée en exil, qui est purement laïque.

senosenjack : Ne pensez-vous pas que les émeutes sont organisées pour déstabiliser la Chine, qui devient trop puissante pour des pays comme les Etats-Unis, la Russie, l'Europe, l'Inde, etc. Je me pose la question...

Matthieu Ricard : Ça n'a aucun sens. Connaissant bien le Tibet, peuplé de paysans et de nomades, leur non-connaissance des langues étrangères et leur manque de communication avec le monde, il est clair que ces soulèvements ont été des manifestations spontanées, d'exaspération devant l'oppression.

Et qu'il n'a été besoin de personne pour l'organiser, pas même du dalaï-lama, et encore moins d'une quelconque puissance étrangère, qui n'a aucune présence et aucun moyen de pénétration dans ces régions reculées.

benjamin : Que pensez-vous des actions de Reporters sans frontières ?

Matthieu Ricard : Je pense qu'il est nécessaire en ce moment d'utiliser tous les moyens possibles et raisonnables pour maintenir la pression sur la Chine, notamment afin qu'un dialogue s'ouvre avec le dalaï-lama avant les Jeux. Et en particulier en ce qui concerne les manquements aux droits de l'homme qui ont lieu en Chine.

Merci de vous sentir concernés par cela. C'est la première fois depuis la loi martiale de 1989 que le monde s'émeut autant de ce qui se passe au Tibet, et espérons que ces Tibétains ne seront pas morts en vain et qu'un progrès constructif pourra s'ensuivre, principalement l'ouverture d'un dialogue avec le dalaï-lama. De sorte qu'à la fois le sort des Tibétains soit enfin amélioré, et que le peuple chinois lui-même trouve sa satisfaction dans des Jeux qui se dérouleraient à peu près normalement.

Quant au gouvernement chinois lui-même, on n'a pas beaucoup de compliments à lui faire. Tout ce qu'on peut lui souhaiter, c'est qu'il s'ouvre finalement à un monde de tolérance et de dialogue. Mais pour cela, il a beaucoup de chemin à parcourir.

Chat modéré par Constance Baudry

还是蓝衣人

印、澳、日称有能力保护圣火 不需中国参与

奥运火炬17日和24日将先后抵达印度和澳洲,印度、日本和澳洲政府均表示,他们有能力保护圣火,安全工作将由两国保安机构全权负责,不需要让中国护卫队的成员参与在澳洲举行的火炬传递活动。

  据《联合早报》报道,澳洲总理陆克文宣布,澳洲在举行火炬接力时,中国护卫队的成员得留在随行的车子内,只有在需要时才能下车,例如当运动员将火 炬传递给另一名运动员的时候。奥运火炬将在本月24日抵达澳大利亚。

  日本公安委员长泉信今日也表示,不欢迎中国的圣火警卫人员在本月26日长野市内的圣火接力活动中伴跑。

  这位日本公安最高负责人今天在内阁会议后的记者会上针对最近出现在伦敦和巴黎等地,穿着蓝色运动服装随着中国北京奥运接力圣火伴跑的中国警卫人员一事,表示他不欢迎他们来长野伴跑。

  澳洲总理陆克文宣布,澳洲在举行火炬接力时,中国护卫队的成员得留在随行的车子内,只有在需要时才能下车。

  泉信也表示,他不清楚那些伴跑者是何种身份,负责长野圣火接力顺利进行的是以长野县警方为主的日本警方,并非因为那些人(中国圣火警卫人员)在其他国家能伴跑,也就能在日本伴跑,他对那种想法表示否定的看法,不欢迎他们来日本伴跑。

  与此同时,印度也表示不需要让中国护卫队的成员参与保护火炬的工作。印度军方中将克拉姆说,印度在控制人群方面有丰富经验,不需要外来力量来保护火炬;前情报局局长伯格特也认为,印度保安部队有足够能力保护圣火。

  印度将在总统府前的两公里长直线大道上进行,当局采取与国庆阅兵同规格的安全措施,封锁附近道路,并出动精锐卫队戒备。奥运火炬将在17日从伊斯兰堡运抵新德里。印度已将火炬传递的路线,从原本的9公里缩减至3公里。

  姜瑜:火炬护跑手是历届奥运惯例

  对于外界对中国护卫队任务的质疑,中国外交部发言人姜瑜表示,中方派出的奥运火炬护跑手是根据国际奥委会的要求和历届奥运会惯例所采取的措施。这些护跑手是北京奥组委从员警学院学员中挑选的志愿者,北京奥组委已明确他们的职责是维护奥运圣火的纯洁和尊严,确保奥运圣火的火种不受侵扰和玷污。他们根本不是一些媒体所谓的“执法人员”。

  而北京奥组委火炬中心官员杨兆科也表示,这些护卫队成员的任务不是打斗,而是保护圣火。他们出现在圣火传递场合的目的不是去打人,他们没有权力执法。举例来说,只有伦敦员警才有那样的权力。

  尽管奥运火炬在伦敦和巴黎的传递遭部分人阻拦闹场后,外国媒体抓住了身穿蓝衣的中国圣火护卫队大肆攻击,称他们是“暴徒”,但伦敦员警厅官员证实,护卫队的出现是为了维护圣火。他们的责任是看护圣火,确保万无一失。

  专家:圣火受袭证明护卫必要

  北京大学国际关系学院副院长贾庆国在接受采访时说:“出现奥运圣火受冲击事件,这本身就说明中国派出护卫力量的必要性。西方国家应为自己的失责进行检讨,而不是对中国进行指责。”他说,西方政府组织工作太差,“如果他们的领导来到中国出现类似事情,那他们是不是也要这样做,他们会自己骂自己是暴民吗?西方国家总是喜欢从最坏的角度看中国。”

  据悉,中国护卫队的成员都是从武警部队中挑选出来,他们在训练时每天都要在山路上跑至少十公里,还要学习各国的风俗和语言,包括英语、法语、德语、西班牙语和日语。

关于蓝衣人:
http://riovresbo.blogspot.com/2008/04/blog-post_08.html
http://riovresbo.blogspot.com/2008/04/blog-post_1317.html
http://riovresbo.blogspot.com/2008/04/blog-post_7253.html
http://riovresbo.blogspot.com/2008/04/blog-post_09.html

左派为什么要干扰火苗?

社会主义党机关报Libération“解放”的这篇《在北京,奥运行将至,自由未可期》说得很清楚了。
那日在现场抗议的对象也就是这几项:

(一)政治镇压
(二)互联网审查
(三)死刑

我不知道那些摇旗呐喊的留学生对这几件事有没有了解。想要抨击这些左派的无知,前提是在这几件事上知道得比他们多,比他们清楚。不过我在现场听到的中国人自己内部嘟嘟囔囔的反馈,多数是不解。本文的最后一段也分析了这种现象的原因:

个体权利
这是中国式定义的人权。消费,事业,选择学业、职业或居住地,读外国小说,旅行……凡此种种在三十年前党管着每个公民生老病死的时代是不可想象的。这是今天大多数中国人觉着自己挺自由的由来,也是他们对西方式的人权普遍感到不解的原因。

看,他们看得很清楚。中国人肚子里的蛔虫都在他们的科学仪器里晾着。不是有一头叫李肇星的大象教导中国的青年人么:“什么叫人权?我饿过肚子,你饿过吗?”我坚决支持为这头大象造个最豪华的铁笼子,让他在里面吃最好的饲料,保证不叫他饿肚子。

反过来,中国人却怎么也不理解西方人想什么,只好用“非我族类其心必异”的原始部落的思维猜度,求得暂时的内心平衡。恨一阵,自己扯销了,却还是羡慕人家,于是再讨好。没啥事儿的时候好像又能得人家的垂青了,于是自鸣得意:“熙熙攘攘,利益罢了。”于是量中华之物力结与国之欢心,以为腰包里有真金白银,能给世界打工,就掌握了西方的命门。果然,倒也可以跟人家推杯换盏谈笑风生了。谁知一旦有事,原来个个翻脸不认人。他们又沮丧愤懑,只好又求助于非我族类的伪科学定律……他们的资源比程咬金还少,程咬金还有三板斧,他们只有一手硬的,一手软的,就是打渔杀家的教师爷。多少圈循环下来了,他们还是只会这两手,世界在他们眼里还是不可理解。


Entrainement de police paramilitaie à Pèkin, en vue des Jeux. Photo Reuters

Insensible à la pression internationale,
Pékin poursuit la répression des Tibétains, internautes, paysans sans terre...
De notre correspondante à Pékin PASCALE NIVELLE
QUOTIDIEN : vendredi 11 avril 2008

Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), a tenté hier à Pékin de rappeler ses promesses pré-olympiques à la Chine. «Avant l’attribution, les représentants ont dit, je les cite de mémoire : "Accorder les jeux à la Chine ferait avancer la question sociale, notamment les droits de l’homme." C’est ce que je qualifierai d’engagement moral plutôt que juridique. Nous demandons absolument à la Chine de respecter cet engagement moral.» La réponse du ministère chinois des Affaires étrangères a fusé : «Les responsables du CIO adhèrent à la charte olympique, qui stipule de ne pas introduire de facteurs politiques hors de propos.» L’ambiance, dans la tourmente planétaire provoquée par le parcours de la flamme olympique, n’est pas à la détente. Pékin, ulcéré par le naufrage de son rêve olympique, ne supporte pas d’avoir à rendre des comptes. Sept ans après les vagues promesses de 2001 sur les droits de l’homme, qu’en est-il ?


Répression politique


Selon la fondation Dui Hua, basée à San Francisco, les arrestations politiques auraient atteint un niveau record depuis huit ans : 742 personnes auraient été arrêtées en 2006 pour «subversion du pouvoir de l’Etat», l’accusation généralement retenue contre ceux qui critiquent le régime. Le double de l’année précédente et le plus haut niveau depuis 1999. Début avril, Amnesty International écrivait dans un rapport : «En raison des Jeux olympiques en Chine, la répression contre des militants pacifiques s’est intensifiée… Ils ont été arrêtés parce qu’ils avaient lié les droits de l’homme aux Jeux et sont sévèrement traités.» Hu Jia a été condamné le 3 avril à trois ans et demi de prison, pour avoir critiqué les JO sur Internet. L’avocat Gao Zhisheng, qui avait dénoncé «le désastre des droits de l’homme en Chine»,a été enlevé et battu par des hommes en civil l’an dernier. En mars, Yang Chulin, ouvrier de 52 ans, a été condamné à cinq ans de prison dans sa province du nord de la Chine pour une pétition diffusée sur Internet : «Nous voulons des droits de l’homme, pas des JO.» Ces figures de la contestation, qui sont connues et soutenues à l’étranger, ont eu droit à un procès et à être défendus par des avocats, eux-mêmes persécutés. Un nombre indéterminé d’autres, des milliers selon les ONG internationales, sont envoyés sans jugement dans des camps de «rééducation par le travail» lorsqu’ils tentent de défendre leurs terres ou de porter plainte contre les injustices.


censure d’internet


La presse étant sous contrôle, les syndicats et les partis politiques interdits, la seule fenêtre d’accès à une information autre que la propagande du PCC est Internet. Mais les 230 millions d’internautes chinois sont sous la surveillance d’une cyberpolice pléthorique qui contrôle portails et contenus et qui censure à tout va. Wikipédia ou la BBC sont la plupart du temps inaccessibles. Selon RSF, le filtre s’opérerait à travers 400 à 500 mots tabous ou sensibles. «Tibet» est le premier de la liste. Il est également interdit de s’intéresser aux «problèmes du passé» (campagne anti-droitière ou Révolution culturelle), ainsi qu’à la pornographie.


Peine de mort


Le nombre des condamnations et des exécutions est un secret d’Etat. Mais la Chine concentre les deux tiers des exécutions au niveau mondial selon Amnesty. Le chiffre avancé par les ONG est de 5 à 6 000 condamnations en 2007. Trois fois moins qu’il y a dix ans, selon les mêmes sources. Depuis l’an dernier, la Cour suprême a le dernier mot sur les condamnations, dont le nombre a baissé selon les médias officiels.


Droits individuels


C’est la définition des droits de l’homme à la chinoise. Consommer, entreprendre, choisir ses études, son métier ou son lieu de résidence, lire un roman étranger, voyager… Tout cela était impensable il y a trente ans, lorsque le parti régissait la vie des citoyens de la naissance à la mort. D’où le sentiment de liberté qu’éprouvent l’immense majorité des Chinois aujourd’hui. Et l’incompréhension quasi-générale face aux droits de l’homme à l’occidentale.

RFI:联合国人权事务官员要求出访东躲被中方拒绝

联合国七名人权问题专家周四在日内瓦联署一项文告,对东躲发生的事件深感忧虑,他们要求中国允许记者和独立观察人士能够自由进入东躲。

同一天,日内瓦联合国途径消息透露,中国政府拒绝了联合国人权事务高级专员路易丝-阿尔布尔要求前往东躲的申请。路易丝-阿尔布尔的发言人周四表示,逻些3 月中旬发生骚乱之后,路易丝-阿尔布尔曾促请中国政府允许躲人行使他们表达和集会的权力,并于3月27日提出前往当地访问。但中国有关方面回应说,目前尚不可能成行。但上述发言人补充说,中国方面并没有排除允许路易丝-阿尔布尔未来前往东躲的可能。

路易丝-阿尔布尔将于今年六月底结束联合国人权事务高级专员的任期。

路易丝-阿尔布尔曾在2005年访问中国。期间,她曾敦请中国政府在人权领域和遵守国际准则方面制定更高的目标。

A San Francisco, le parcours de la flamme olympique réduit comme peau de chagrin

http://www.lemonde.fr/sports/article/2008/04/10/a-san-francisco-le-parcours-de-la-flamme-olympique-reduit-a-une-peau-de-chagrin_1032875_3242.html#ens_id=1020806

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP 10.04.08 07h06 • Mis à jour le 10.04.08 10h02

Pour sa seule étape en Amérique du Nord, la flamme olympique a été accueillie, comme à Paris et à Londres, par de nombreuses manifestations hostiles au régime chinois. Des milliers d'Américains étaient venus dénoncer l'attitude de Pékin à l'égard du Tibet, de la Birmanie ou encore de la région soudanaise du Darfour. Les organisateurs ont été contraints d'écourter et de modifier à plusieurs reprises le parcours de la flamme, qui s'est achevé en catimini sur le tarmac de l'aéroport international de San Francisco, la cérémonie de clôture initialement prévue en bord de baie ayant été annulée à la dernière minute.

La situation était d'autant plus tendue à San Francisco que la communauté chinoise – représentant un cinquième de la population de la ville – était venue en nombre pour soutenir le passage de la flamme. Pour arbitrer ce face-à-face, un important dispositif de sécurité avait été déployé.

Le relais a débuté en début d'après-midi dans le quartier de McCovey Cove près du stade de baseball de San Francisco, avant que la flamme ne disparaisse rapidement aux yeux du public pendant près d'une heure. Peu après que le premier porteur eut embrasé la torche et entamé sa course, escorté des agents de sécurité chinois, le groupe a soudainement disparu dans un vaste complexe d'entrepôts au bord de l'océan. Après une heure d'attente, la flamme est réapparue sur un grand axe nord-sud de la ville, à plus de trois kilomètres de là. Selon le maire de la ville, Gavin Newsom, cette modification du parcours a été décidée afin de contourner les rassemblements de manifestants potentiellement dangereux mais aussi dans un souci de ne pas perdre trop de temps. "Il y avait beaucoup de monde sur les trottoirs et le relais aurait pris du retard", a-t-il expliqué à l'Associated Press par téléphone.

"LA SITUATION A ÉTÉ MEILLEURE À SAN FRANCISCO"

Symbole du climat tendu de cette cérémonie, une des relayeuses, qui avait dissimulé sous ses habits un petit drapeau du Tibet pour l'exhiber au moment de son passage, a été stoppée net dans sa course par les forces de l'ordre. "Les services de sécurité chinois et les policiers se sont rués sur moi pour m'écarter du relais avant de me pousser dans la foule sur le trottoir", a expliqué Majora Carter, une artiste directrice d'une ONG américaine originaire du Bronx. Aucun incident majeur n'a toutefois été signalé. Pour Jacques Rogge, le président du Comité international olympique, "la situation a été meilleure à San Francisco [qu'à Londres et à Paris]" même si "cela n'a pas été la fête heureuse que nous avions souhaitée". Il a toutefois assuré que le périple de la flamme se poursuivrait comme prévu, avec une prochaine étape à Buenos Aires.

Au moment où la flamme jouait à cache-cache avec les manifestants, le sénateur Barack Obama, en lice pour l'investiture démocrate à la présidentielle de novembre, a estimé que si Pékin ne prenait pas des mesures concrètes en faveur du Darfour et du Tibet, le président George Bush se devrait de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, en août dans la capitale chinoise. "Si les Chinois ne prennent pas de mesures pour contribuer à empêcher le génocide au Darfour et pour respecter la dignité, la sécurité et les droits de l'homme des Tibétains, le président devrait boycotter la cérémonie d'ouverture", a dit le sénateur de l'Illinois, en déplacement en Pennsylvanie où auront lieu les prochaines primaires, le 22 avril.

Ban Ki-moon n'assistera probablement pas à la cérémonie d'ouverture des JO

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/04/10/ban-ki-moon-n-assistera-probablement-pas-a-la-ceremonie-d-ouverture-des-jo_1033335_3216.html#ens_id=1020806

LEMONDE.FR avec AFP 10.04.08 21h13 • Mis à jour le 10.04.08 21h13

"Pour des raisons de calendrier", Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, ne sera "peut-être pas" à Pékin le 8 août pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. La décision a été prise il y a plusieurs mois, assuraient, jeudi 10 avril, les collaborateurs de M. Ban à l'ONU. Soit avant la polémique sur les moyens de sanctionner Pékin pour sa répression des manifestations au Tibet.

Selon un responsable de l'ONU, ce problème de calendrier est lié à une éventuelle visite de M. Ban en Chine, plus tôt dans l'été. De sources onusiennes, on indique que M. Ban devrait se rendre en Chine à l'occasion d'un voyage en Asie, qui devrait le mener au Japon pour le sommet du G8. Ce sommet des principales nations industrialisées se tiendra du 7 au 9 juillet dans la station balnéaire de Toyako, au Japon.

Comme pour Gordon Brown mercredi, la décision du secrétaire général n'aurait donc rien de politique.

有愤青据此怀疑是市长的阴谋……

THE OLYMPIC TORCH IN S.F.
THE FIX: Pro-China crowds attempt to stifle dissenters


S.F. Gate/San Francisco Chronicle

C.W. Nevius

Thursday, April 10, 2008


For all the talk of protests leading up to the Olympic torch relay, we didn't hear much from the supporters of China.

We learned why early on Wednesday morning. They planned to take over the event.

By 10 a.m. at AT&T Park, where the torch run was supposed to begin, it was obvious that the fix was in.

Thousands of supporters were already there, unloaded from dozens of buses parked across from the ball park. (One torch relay insider told me some in the crowd had been bused from as far away as Los Angeles.) During the day Chronicle reporters were told by some supporters that they had been bused into San Francisco from the South Bay, the East Bay and Sacramento by the Chinese Consulate and Chinese American groups.

They were waving thousands of huge, red Chinese flags or holding up identical, professional-looking placards that read "Beijing, 2008, torch relay."

The official word is that the torch route was drastically changed because of "public safety," but the crowd at AT&T Park was no threat to the runners. In fact, they broke into wild cheers when someone in a torchbearer's track suit walked down the street. But mayoral spokesman Nathan Ballard might have been closer to the truth when he said that the new route let people "enjoy the torch rather than political kabuki theater."

By 1 p.m., the appointed time for the torch runners to begin the relay, the crowd had grown even bigger. China supporters far outnumbered any human rights protesters, and anyone from the small pockets of "Free Tibet" protesters was quickly surrounded by the crowd and shouted down. When a Tibet supporter held up a sign, a Chinese supporter would sidle up, the wind would catch his flag, and it would obliterate the sign from the view of the cameras.

"We suspected that the Chinese government would want a public relations spectacle," said Kate Woznow, campaign coordinator for Students for a Free Tibet. "Something that they could broadcast back home."

Those inside the command center say city officials and Mayor Gavin Newsom watched the spectacle with growing concern. Although there was a brief scuffle with "Team Tibet" supporters around a bus early in the morning, the vast majority of the crowd was flag-waving China supporters. Sending the torch down those streets would have been like providing the Chinese government with a made-for-television commercial to show that hardly anyone in San Francisco - or North America - had any qualms about human rights abuses in China.

Newsom won't come out and say that, but he did concede that he took the decision right down to the final minutes.

"Literally, at 1 o'clock, we had two choices," he said in a phone conversation en route to the closing ceremony at the airport. "We could cancel the event or move forward in a different manner. We went to the torchbearers themselves, and overwhelmingly they said they supported the change."

Taking the torch to the other side of town and skirting the whole enormous pro-China crowd at the ballpark might have improved the chances for public safety, but it also gave the torch back to San Francisco. Suddenly, it was back to the original idea, a run through the streets with a symbol of the upcoming Olympic Games, not a carefully planned political charade.

Because this, apparently, is the Chinese government's idea of free speech. They speak freely, and everyone else gets shouted down. Frankly, there is no denying that they were well organized. I took a minute to talk to a Tibetan protester, Kal Sang, but I was quickly joined by two young men who listened to the interview and began to interject derogatory comments.

"I hope America hears the voice of these people," said one of the interrupters, Jun Liu, from San Mateo. "The media pretended they would be fair, but they are not just biased, they are extremely biased."

Sang, a Tibetan from Minnesota, who had done nothing more than stand with a friend wearing a "Free Tibet" shirt, was surrounded by critics. A woman shouted at her, "You know nothing!" and "Go to Tibet to see for yourself."

"They put pressure on us," said Sang, who looked like a soccer mom. "They try to get us to push them, but we are nonviolent. We are not against the Olympics. They should hold the Olympics. But we are speaking for people who do not have a voice."

At that moment, the China supporters seemed to think that they'd carried the day. The "Free Tibet" crowd had been harassed to the point that they packed up and walked toward the Ferry Building. It appeared that the torch would be coming down the street any minute, and the news photos and video would feature thousands and thousands of cheering China supporters waving red flags.

A cocky young man walked past me and read his sign out loud, "Welcome to Beijing," he said.

It was about then that it was announced that the torch was unexpectedly up in the Marina district, running through tree-lined neighborhoods past a small crowd of ordinary people without a political point to make.

Just for future reference, China - or for that matter, anyone else: You can try to take over, but good luck. This is San Francisco.

C.W. Nevius' column appears on Tuesday, Thursday, and Sunday. E-mail him at cwnevius@sfchronicle.com.

This article appeared on page A - 19 of the San Francisco Chronicle

张文光﹕奥运圣火呼唤中国人权

明报这篇东西还像人话。
不过明报仍是大中华爱国主义报纸,这个色彩改不了。


张文光﹕奥运圣火呼唤中国人权

明报/中国苦心经营的奥运强国梦,竟被躲独的骚动打乱阵脚。奥运圣火在伦敦和巴黎,被冲击得体无完肤,单在巴黎已熄灭4次,这样难堪的场景,国人百般滋味在心头。中国处理躲独骚乱,错在赶走传媒,由官方发放消息,但中国的人权纪录,自(2+2+2)•(2+2)到维权都没有改善,怎能以官方消息取信国际?即使事后让传媒重返拉萨,力证汉人无辜被烧杀的事实,指证西方媒体失实的报道,但中国已失去东躲的话语权,国际社会宁信达赖也不信中国。

中国经济早已腾飞,但公信力仍陷低谷。这是中国偏重经济的迷失,以为财大气粗便是崛起,忽视文明与人权的恶果。(2+2+2)•(2+2)至今近20年,中国迫害异己,压制人权的纪录,罄竹难书。关门打仔的恶习,国际社会看在眼里,愤愤不平,忽然出现躲独骚乱,奥运圣火更走出国门,积压的不平如火山爆发,让圣火传递寸步难行。华人社会对东躲骚乱,比西方国家沉静得多,他们既为汉人的枉死而难过,也不希望东躲走向独立,但中国唯恐天下不乱,在姜独躲独之外火上加油,奥运前夕更杀鸡儆猴,重判维权人士胡笳,让异见者不敢乱说乱动。

港人不熟悉胡笳胡笳却关心香港

胡笳不过是网络作家,由环保走上人权的路,他的妻子说:胡笳是一个行动者,维护爱滋病患者、拆迁者、上访者、(2+2+2)•(2+2)伤残者等弱势边缘人的权利,是一个勇于说真话,但却保护不了自己的瘦小北京市民。这样一个文弱书生,因5篇文章和两篇访问,批评中国政府侵犯人权,被判煽动颠覆国家政权入狱3年半。苛政猛于虎,竟适用于提倡和平奥运的中国,国人能不悲乎?

港人不熟悉胡笳,胡笳却关心香港,出事的文章〈一国无需两制〉说:许多人跨过罗湖桥进港,就感觉到连空气都是自由的,而跨出罗湖桥离港,感觉到瀰漫在空气中的不安全感。

胡笳希望港人能捍卫法治,不要让国家黑社会势力凌驾在法律之上。当有一天,港人因为发表言论,被控煽动颠覆国家政权,投入冤狱,则为时晚矣。

胡笳给港人的忠告,竟然是自己命运的写照,他就是因煽动颠覆国家罪,失去3年半的自由。胡笳是一个爱国者,他曾为北京败给悉尼,失去奥运主办权而落泪。他写〈一国无需两制〉时,也特别加上离奥运开幕404天的倒数时序。但胡笳的悲哀在于:当奥运真的到来时,他已在中国的监狱里,为人权失去人身自由,这是多麽伤心的讽刺,这是多麽残酷的命运。

中国不要埋怨世界,当奥运圣火宣扬人类和平,怎能容忍中国压制异己?当中国藉奥运走向世界,怎能践踏普世的人权价值?和谐、和解与和平,既适用于奥运,也适用于东躲,更适用于中国的人权。