2008年4月11日 星期五

左派为什么要干扰火苗?

社会主义党机关报Libération“解放”的这篇《在北京,奥运行将至,自由未可期》说得很清楚了。
那日在现场抗议的对象也就是这几项:

(一)政治镇压
(二)互联网审查
(三)死刑

我不知道那些摇旗呐喊的留学生对这几件事有没有了解。想要抨击这些左派的无知,前提是在这几件事上知道得比他们多,比他们清楚。不过我在现场听到的中国人自己内部嘟嘟囔囔的反馈,多数是不解。本文的最后一段也分析了这种现象的原因:

个体权利
这是中国式定义的人权。消费,事业,选择学业、职业或居住地,读外国小说,旅行……凡此种种在三十年前党管着每个公民生老病死的时代是不可想象的。这是今天大多数中国人觉着自己挺自由的由来,也是他们对西方式的人权普遍感到不解的原因。

看,他们看得很清楚。中国人肚子里的蛔虫都在他们的科学仪器里晾着。不是有一头叫李肇星的大象教导中国的青年人么:“什么叫人权?我饿过肚子,你饿过吗?”我坚决支持为这头大象造个最豪华的铁笼子,让他在里面吃最好的饲料,保证不叫他饿肚子。

反过来,中国人却怎么也不理解西方人想什么,只好用“非我族类其心必异”的原始部落的思维猜度,求得暂时的内心平衡。恨一阵,自己扯销了,却还是羡慕人家,于是再讨好。没啥事儿的时候好像又能得人家的垂青了,于是自鸣得意:“熙熙攘攘,利益罢了。”于是量中华之物力结与国之欢心,以为腰包里有真金白银,能给世界打工,就掌握了西方的命门。果然,倒也可以跟人家推杯换盏谈笑风生了。谁知一旦有事,原来个个翻脸不认人。他们又沮丧愤懑,只好又求助于非我族类的伪科学定律……他们的资源比程咬金还少,程咬金还有三板斧,他们只有一手硬的,一手软的,就是打渔杀家的教师爷。多少圈循环下来了,他们还是只会这两手,世界在他们眼里还是不可理解。


Entrainement de police paramilitaie à Pèkin, en vue des Jeux. Photo Reuters

Insensible à la pression internationale,
Pékin poursuit la répression des Tibétains, internautes, paysans sans terre...
De notre correspondante à Pékin PASCALE NIVELLE
QUOTIDIEN : vendredi 11 avril 2008

Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), a tenté hier à Pékin de rappeler ses promesses pré-olympiques à la Chine. «Avant l’attribution, les représentants ont dit, je les cite de mémoire : "Accorder les jeux à la Chine ferait avancer la question sociale, notamment les droits de l’homme." C’est ce que je qualifierai d’engagement moral plutôt que juridique. Nous demandons absolument à la Chine de respecter cet engagement moral.» La réponse du ministère chinois des Affaires étrangères a fusé : «Les responsables du CIO adhèrent à la charte olympique, qui stipule de ne pas introduire de facteurs politiques hors de propos.» L’ambiance, dans la tourmente planétaire provoquée par le parcours de la flamme olympique, n’est pas à la détente. Pékin, ulcéré par le naufrage de son rêve olympique, ne supporte pas d’avoir à rendre des comptes. Sept ans après les vagues promesses de 2001 sur les droits de l’homme, qu’en est-il ?


Répression politique


Selon la fondation Dui Hua, basée à San Francisco, les arrestations politiques auraient atteint un niveau record depuis huit ans : 742 personnes auraient été arrêtées en 2006 pour «subversion du pouvoir de l’Etat», l’accusation généralement retenue contre ceux qui critiquent le régime. Le double de l’année précédente et le plus haut niveau depuis 1999. Début avril, Amnesty International écrivait dans un rapport : «En raison des Jeux olympiques en Chine, la répression contre des militants pacifiques s’est intensifiée… Ils ont été arrêtés parce qu’ils avaient lié les droits de l’homme aux Jeux et sont sévèrement traités.» Hu Jia a été condamné le 3 avril à trois ans et demi de prison, pour avoir critiqué les JO sur Internet. L’avocat Gao Zhisheng, qui avait dénoncé «le désastre des droits de l’homme en Chine»,a été enlevé et battu par des hommes en civil l’an dernier. En mars, Yang Chulin, ouvrier de 52 ans, a été condamné à cinq ans de prison dans sa province du nord de la Chine pour une pétition diffusée sur Internet : «Nous voulons des droits de l’homme, pas des JO.» Ces figures de la contestation, qui sont connues et soutenues à l’étranger, ont eu droit à un procès et à être défendus par des avocats, eux-mêmes persécutés. Un nombre indéterminé d’autres, des milliers selon les ONG internationales, sont envoyés sans jugement dans des camps de «rééducation par le travail» lorsqu’ils tentent de défendre leurs terres ou de porter plainte contre les injustices.


censure d’internet


La presse étant sous contrôle, les syndicats et les partis politiques interdits, la seule fenêtre d’accès à une information autre que la propagande du PCC est Internet. Mais les 230 millions d’internautes chinois sont sous la surveillance d’une cyberpolice pléthorique qui contrôle portails et contenus et qui censure à tout va. Wikipédia ou la BBC sont la plupart du temps inaccessibles. Selon RSF, le filtre s’opérerait à travers 400 à 500 mots tabous ou sensibles. «Tibet» est le premier de la liste. Il est également interdit de s’intéresser aux «problèmes du passé» (campagne anti-droitière ou Révolution culturelle), ainsi qu’à la pornographie.


Peine de mort


Le nombre des condamnations et des exécutions est un secret d’Etat. Mais la Chine concentre les deux tiers des exécutions au niveau mondial selon Amnesty. Le chiffre avancé par les ONG est de 5 à 6 000 condamnations en 2007. Trois fois moins qu’il y a dix ans, selon les mêmes sources. Depuis l’an dernier, la Cour suprême a le dernier mot sur les condamnations, dont le nombre a baissé selon les médias officiels.


Droits individuels


C’est la définition des droits de l’homme à la chinoise. Consommer, entreprendre, choisir ses études, son métier ou son lieu de résidence, lire un roman étranger, voyager… Tout cela était impensable il y a trente ans, lorsque le parti régissait la vie des citoyens de la naissance à la mort. D’où le sentiment de liberté qu’éprouvent l’immense majorité des Chinois aujourd’hui. Et l’incompréhension quasi-générale face aux droits de l’homme à l’occidentale.

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