LEMONDE.FR avec AFP 05.04.08 18h02 • Mis à jour le 05.04.08 20h10
La secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, a démenti, samedi 5 avril, avoir parlé de "conditions" à la présence du président Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin dans un entretien publié samedi par Le Monde. Le Monde assure de son côté "avoir fidèlement retranscrit les propos de Rama Yade".
"Je tiens à indiquer que lors de l'entretien que j'ai donné à un journaliste du Monde pour son édition du 6 avril 2008, le terme de 'conditions' n'a pas été employé", déclare Mme Yade dans un communiqué. "Comme depuis le début de la crise au Tibet, j'ai veillé à exprimer la position de la France en termes précis. Le président de la République a déclaré que toutes les options sont ouvertes, qu'il se prononcera le moment venu, en fonction de l'évolution de la situation au Tibet quant à sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques", poursuit le texte.
"PAS DE COMMENTAIRE" DE L'ÉLYSÉE
Dans l'entretien que la secrétaire d'Etat a accordé au Monde, elle déclare que "trois conditions sont indispensables pour qu'il [Nicolas Sarkozy]" se "rende" à la cérémonie d'ouverture : "la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les événements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le dalaï lama". Selon la radio Europe 1, "les trois points cités dans le journal sont des souhaits formulés par son cabinet qui ne s'appliquent pas au chef de l'Etat".
Peu de temps avant ce démenti, l'Elysée n'avait pas souhaité commenter les déclarations de Mme Yade. "Nous n'avons pas de commentaire à faire", avait déclaré Franck Louvrier, conseiller pour la presse et la communication de M. Sarkozy. Il avait renvoyé "aux déclarations du président de la République à Tarbes le 25 mars". M. Sarkozy avait ce jour là déclaré que "toutes les options étaient ouvertes" sur un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin.
"En fonction de l'évolution des choses je verrai ce qu'il y a lieu de faire quant à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et quant à l'évolution de nos relations", avait déclaré le chef de l'Etat. "Toutes les options sont ouvertes, mais j'en appelle au sens de la responsabilité des dirigeants chinois", avait-il ajouté, soulignant avoir fait part "au président Hu Jintao (de sa) vive préoccupation". "Je lui ai demandé de la retenue, je lui ai demandé l'ouverture d'un dialogue, j'ai un émissaire qui s'est entretenu avec les autorités les plus proches du dalaï lama et en fonction de ça, je veux que le dialogue commence et je graduerai ma réponse en fonction de la réponse qui sera donnée par les autorités chinoises", avait-il dit.
Interrogé samedi dans le 20 heures de France 2, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, a affirmé qu'"'il n'y a pas de conditions" quant à la participation de M. Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Pékin. "La position de la France n'est pas encore arrêtée", a-t-il ajouté, reprenant les paroles du président de la République à Tarbes : "Toutes les possibilités sont ouvertes."
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